Actions clés par:

Norme 2: Conception participative basée sur les faits pour des projets réussis.

Utiliser des processus participatifs basés sur les faits pour concevoir un projet qui peut donner des résultats de qualité à temps et conformément à son étendue et son budget.

Déterminer l’étendue du projet et son échelle à partir de l’expérience et des faits.

  • Pourquoi

    La réussite des projets dépend de l’équilibre entre l’étendue (par ex. secteurs, interventions), l’échelle (par ex. participants, organisations, portée géographique), le temps et le budget. Dans de nombreux cas, le calendrier et le budget du projet sont prédéterminés. L’identification d’une étendue et d’une échelle appropriées pour le projet, à partir de l’expérience et des faits, est l’une des décisions de conception les plus importantes pour permettre une bonne mise en œuvre et avoir un impact. Utiliser l’expérience et les faits pour déterminer l’étendue et l’échelle d’un projet a un impact significatif sur la gestion du projet car cela :

    • Garantit que la stratégie du projet est pertinente, crédible et appropriée au contexte du projet.
    • Garantit un calendrier des activités faisable.
    • Facilite une budgétisation réaliste du projet.
    • Aide l’équipe de conception du projet à éviter les hypothèses ou les conclusions superficielles ou erronées.
    • Crée une base solide pour mesurer la progression du projet ou son impact.
  • Quand
    • Aussitôt que possible dans le processus de conception, avec des ajustements au besoin, selon les nouvelles informations ou les informations actualisées.
      • L’équipe d’élaboration du projet présente les première idées sur l’étendue et l’échelle au moment de l’alerte du projet/ de la phase de décision de poursuivre ou non, prend des décisions préliminaires sur l’étendue et l’échelle au moment de la note conceptuelle (conception initiale) et affine ses décisions pendant l’élaboration du document de projet complet.
  • Partenariat
    • Impliquez et accompagnez les partenaires pour planifier et faire les évaluations des besoins du projet.
    • Impliquez les partenaires de manière appropriée dans l’analyse et l’interprétation des constatations de l’évaluation initiale et dans les décisions pertinentes de conception du projet. Ceci est souvent fait grâce à la participation des partenaires à un ou des atelier(s) de conception. Référez-vous à la Norme 2, action clé 2 pour plus de directives sur l’implication des partenaires dans le processus de conception du projet.
    • Les partenaires ont une connaissance approfondie des problèmes locaux qui peuvent affecter la faisabilité d’une stratégie potentielle pour le projet. Impliquez les partenaires dans la discussion des questions de programmes et d’opérations qui influent sur les décisions relatives à l’étendue et à l’échelle du projet, y compris l’identification, l’analyse et la priorisation des stratégies.
  • Quand CRS est sous-récipiendaire

     

  • Projets d’urgence
    • Dans les situations d’urgence, les informations de l’évaluation initiale sur ce que les autres acteurs font ou prévoient de faire et l’analyse des manques qui y correspond sont essentielles pour prendre des décisions sur l’étendue et l’échelle du projet. Travaillez en proche coordination avec d’autres parties prenantes (Nations unies et systèmes de clusters des Nations unies, ONG, autorités gouvernementales) pour obtenir ces informations.
    • En plus des informations de l’évaluation initiale sur les plans des autres parties prenantes, l’équipe d’élaboration du document de projet doit aussi prendre en compte les informations venant des évaluations rapides des besoins et les évaluations logistiques. Les évaluations des besoins et de la faisabilité se font souvent simultanément et doivent inclure la participation du personnel des opérations pour une bonne évaluation des problèmes opérationnels qui influeront sur les stratégies de programmation.
    • La disponibilité de fournitures prépositionnées, la possibilité de réassigner provisoirement des biens existants (quand c’est faisable) et l’utilisation de dispositions d’urgence ou de dérogations pour simplifier les systèmes opérationnels de CRS devront être pris en compte pour déterminer l’échelle et l’étendue du projet.
    • Les interventions d’urgence donnent souvent la priorité à l’échelle (toucher plus de personnes avec moins d’activités) plutôt qu’à l’étendue (mettre en œuvre des activités correspondant à de multiples secteurs).
    • Étant donné que la situation sur le terrain est souvent instable, les bailleurs de fonds d’urgence autorisent souvent des modifications dans le ciblage sectoriel et géographique et/ou les activités du projet. Cela peut comprendre les changements dans l’étendue et l’échelle du projet, s’il y a des éléments solides justifiant que ces changements sont nécessaires pour répondre efficacement aux besoins non satisfaits prioritaires.
    • Dans une intervention d’urgence, les décisions de conception du projet sont souvent prises pour toute l’intervention d’urgence plutôt que pour chaque projet/document de projet. Cela donne plus de flexibilité pour adapter l’étendue et l’échelle de chaque projet aux préférences et priorités du bailleur.
    • Pour plus de directives, référez-vous aux sections « En quoi est-ce différent pour une intervention d’urgence ? » des chapitres indiqués du ProPack I.